Les Dispositifs communautaires (Dispositif mobile de psychiatrie communautaire, Dispositif de psychiatrie transculturelle, RESSORT, Programme jeunes adultes) visent l’accès aux soins et le maintien dans les soins pour des populations particulièrement vulnérables. Cette mission se décline par des interventions extramuros et une prise en compte des déterminants sociaux de la maladie psychique. Si chacun des dispositifs fonctionne de manière autonome, ils sont au bénéfice d’une vision d’ensemble.
POUR QUI?
Pour des personnes de 18 à 65 ans nécessitant des soins pour lesquels ils/elles ne portent pas de demande. La prise de contact se fait dans le milieu de vie ou au sein d’une structure sociale/de soins. L’intervention est limitée dans la durée, avec comme objectif d’évaluer la problématique, de soutenir l’entrée en soins au besoin et d’aider à la constitution du réseau de soins. Le DMPC rajoute à ses missions l’intervention précoce pour la psychose dans le cadre de la mise en place du Programme Jeunes Adultes.
QUELS OBJECTIFS?
Il est attendu des interventions du DMPC un accompagnement vers la prise de conscience de sa propre problématique psychique. Ainsi, à l’issu de l’intervention, il est espéré que le ou la patient-e porte une demande de soins autonome.
QUEL TRAITEMENT?
Les interventions fournies sont de deux types :
• Accès aux soins – Les interventions visant l’accès aux soins sont le cœur d’activité du DMPC. Elles répondent au besoin d’adapter les modalités de prise de contact et d’engagement dans les soins pour des patient.e.s qui refusent ou qui sont réticents à consulter des structures conventionnelles de soins psychiatriques.
• Soins de transition – Ils répondent à la difficulté pour les patient-e-s et les soignant-e-s d’anticiper les enjeux du retour dans la communauté après des hospitalisations, notamment les premiers séjours, les séjours de longue durée, les séjours des hauts utilisateurs de soins psychiatriques. Des soins de transitions sont également proposées pour faciliter le passage entre des structures extrahospitalières.
Après quelques rendez-vous de prise de connaissance, un cadre de traitement est établi, toujours dans la souplesse et l’adaptation. Ce cadre peut inclure des interventions médicales ponctuelles, ou des suivis communautaires médico-infirmiers avec un bilan à trois ou six mois.
Les interventions infirmières sont axées sur le concret, avec une attention particulière à la structuration du temps journalier et de vie, ainsi qu’aux projet de réinsertion sociale. Des contacts avec les structures étatiques de réinsertion sont réguliers. Des accompagnements infirmiers aux rendez-vous médicaux non reportables sont organisés.
Une collaboration étroite avec EMIR, l’équipe mobile d’intervention rapide, rattachée aux urgences, permet une intensification des suivis qui le nécessitent. EMIR reste cependant le dispositif à activer en cas d’urgence.
MODALITES
Comme les autres Dispositifs, le DMPC s’adresse aux personnes domiciliées dans le secteur de l’Est vaudois. Il est activable par quiconque soit inquiet pour un proche, à travers les coordonnées ci-dessous. Toutes les nouvelles demandes sont discutées lors du colloque hebdomadaire du mardi, et une réponse sera donnée dans les 48 heures.
RESPONSABLES
Dr Timothy Khachouf, Médecin adjoint
Mme Stella Lecourt, ICUS
CONTACT
Mme Stella Lecourt, ICUS
Dispositif Mobile de Psychiatrie Communautaire
Route de Nant
1804 Corsier-sur-Vevey
T. 021 965 71 00 (numéro de piquet)
dmpc [@] nant.ch
POUR QUI?
Le DPT est destiné aux patient-e-s issu-e-s de la migration. Il intervient régulièrement en liaison avec les instances régionales impliquées dans l’accueil et les soins aux migrants (EVAM, SSM, Appartenances, Unité psy&migrants, UNISANTÉ). Le DPT est également engagé dans des activités transverses de sensibilisation et de formation aux aspects d’une clinique transculturelle au sein de la Fondation de Nant.
QUELS OBJECTIFS?
Les interventions du DPT visent à l’amélioration de la qualité des soins psychiatriques pour les patients issus de la migration. Cela peut concerner des problématiques en lien avec des violences collectives dans le pays d’origine, un parcours migratoire traumatique ; problématique d’adoption, etc. Autrement dit, de traiter la souffrance psychique de personnes ayant confronté à un parcours migratoire en intégrant, dans le regard clinique général, le prisme de la culture et de la géopolitique. La perte de repères culturels est à considérer comme un type de souffrance psychique à part entière, qui doit être adressé spécifiquement.
QUEL TRAITEMENT?
• Interventions en première ligne :
Traitement psychiatrique-psychothérapeutique intégré (TPPI).
• Intervention en deuxième ligne : Consilium
Le DPT intervient à la demande d’autres professionnels de la Fondation de Nant (toute profession) dans des situations qui nécessitent un regard transculturel spécialisé sous la forme d’une analyse de la pratique.
• Intervention trans-service : Trinômes.
Le DPT intervient sur un mode pluridisciplinaire et trans-service dans des traitements qui concernent le Service de psychiatrie et psychothérapie de l’adulte et le Service de psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents (SPPEA). Les professionnels engagés dans les Trinômes sont les thérapeutes en charge des patients ; un psychothérapeute du SPPEA formé à la clinique transculturelle, un assistant social DPT et un psychothérapeute DPT. Les Trinômes interviennent de manière ponctuelle ou suivie dans ces traitements afin de coordonner les traitements de familles/individuels.
• Depuis 2024, le DPT intervient directement au sein des équipes somatiques du Service de Soins Migrant (SSM) dans le cadre des Unités de Soins aux Migrants régionales (USMi), des structures cantonales plus ou moins proche des centres d’hébergement de l’EVAM (Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants).
MODALITES
Les demandes peuvent être formulées directement auprès de l’équipe, de préférence par mail: dpt [@] nant.ch. Toutes les nouvelles demandes sont discutées lors de notre colloque hebdomadaire.
RESPONSABLES
M. Richard Simon, Psychologue adjoint
Dr Timothy Khachouf, Médecin adjoint
Mme Stella Lecourt, ICUS
CONTACT
Dispositif de Psychiatrie Transculturelle (DPT)
Rue des Communaux 7
1800 Vevey
Tél.: +41 21 965 73 00
dpt [@] nant.ch
POUR QUI?
Le dispositif RESSORT s’adresse premièrement à des personnes entravées dans leur formation ou leur parcours professionnel par la manifestation d’un trouble psychique et deuxièmement à des personnes qui présentent des difficultés à s’investir dans une formation ou dans un emploi en raison de difficultés psychiques non traitées. Le programme est porté par des intervenants de la Fondation de Nant spécialisés et en collaboration étroite avec un conseiller AI détaché par l’Office de l’assurance invalidité.
QUELS OBJECTIFS?
Cette démarche s’inscrit dans un processus de rétablissement et de réhabilitation de la personne souffrante psychiquement. Le travail de coaching RESSORT est ouvert sur la communauté, et il prend en compte le contexte de vie du ou de la patient.e, son environnement familial, social, culturel, professionnel.
Les actions de coaching sont nombreuses et variées. Elles s’articulent entre réalités cliniques et réalités professionnelles.
QUEL TRAITEMENT?
MODALITES
Les demandes peuvent être formulées directement auprès de l’équipe. Toutes les nouvelles demandes sont discutées lors du colloque hebdomadaire du lundi, et une réponse sera donnée dans les 48 heures.
RESPONSABLES
Dr Timothy Khachouf, Médecin adjoint
Mme Stella Lecourt, ICUS
CONTACT
RESSORT
Avenue des Alpes 66
1820 Montreux
Tél.: +41 21 965 76 50
ressort [@] nant.ch
POUR QUI?
Le Programme Jeunes Adultes se destine aux jeunes adultes confrontés à des troubles psychiques débutants. Une convention avec la santé publique est en cours d’élaboration.
QUELS OBJECTIFS?
Parmi les objectifs du PJA, l’on trouve le traitement précoce (prévention secondaire) de tout trouble psychique débutant chez le jeune adulte. Il est attendu de ces interventions qu’elles aident le ou la jeune à minimiser l’impact de ses difficultés psychique sur son autonomisation et insertion sociale.
QUEL TRAITEMENT?
• Prestations de première ligne, en trois cas de figure :
1. Pour des jeunes faisant face à des symptômes de psychose : l’intervention précoce pour la psychose (IP). D’une durée de 3 ans, ces suivis sont assurés par l’équipe du Dispositif Mobile ou DMPC (voir plus haut) dans une fonction de « case manager ». L’infirmier-e accompagne le ou la jeune vers ses objectifs concrets de vie, l’oriente vers l’assistant-e sociale, l’aide à reconnaitre les symptômes précoces d’un épisode psychotique, se coordonne avec les partenaires étatiques de l’insertion socio-professionnelle. Un suivi médical est également octroyé, incluant un bilan somatique complet en partenariat avec le Service de Neurologie du HRC-Rennaz, et possiblement une prescription de médicaments précautionneuse et attentive aux effets secondaires. Des séquences de psychothérapie, y compris de groupe, sont parfois indiquées.
2. Pour des jeunes sans symptômes de psychose, mis en crise par l’arrivée de l’âge adulte : un traitement psychothérapeutique, et au besoin psychiatrique. Après une évaluation brève de l’indication à une psychothérapie, le jeune est pris en charge pendant 6 mois dans le cadre d’une psychothérapie à intensité modulable, incluant des groupes de psychothérapie à médiation. Selon l’évolution, le ou la jeune pourra ensuite débuter (ou pas) une psychothérapie à long terme, y compris par un-e thérapeute en ville, toujours en collaboration étroite avec les cadres médico-psychologiques du PJA, qui restent dans la course pour un maximum de 2 ans.
3. Pour des jeunes repliés sur eux-même, parfois rétrécis et isolés socialement, refusant tout aide proposée par la famille ou l’entourage, souvent souffrant dans le silence d’un monde virtuel (phénomène hikikomori) : l’entrée en soins, selon les modalités du Dispositif Mobile (DMPC), à lire plus haute dans cette page.
• Consilium
Le consilium vise à formuler une appréciation psychopathologique, psychodynamique et des propositions concernant la prise en soins d’un jeune adulte. Il peut être demandé par des thérapeutes installés, des médecins généralistes, ou d’autres Services de la Fondation de Nant.
• Pilotage de traitement
Il s’agit d’une affiliation au PJA d’un-e jeune adulte suivi-e au sein de l’institution : le PJA intervient auprès du patient lors des bilans, et auprès de l’équipe de soins comme deuxième ligne d’encadrement. Le pilotage prend la forme d’un suivi bifocal, pour les situations à haute compléxité bio-psycho-sociale, en partenariat avec les thérapeutes installés en ville qui peuvent le solliciter.
MODALITES
Les demandes peuvent être formulées directement auprès de l’équipe. Toutes les nouvelles demandes nécessitant une intervention précoce pour la psychose sont discutées les mardis, et une réponse sera donnée dans les 48 heures. Pour les autres demandes, un délai un peu plus long peut exister.
RESPONSABLES
Dr Timothy Khachouf, Médecin adjoint
Mme Stella Lecourt, ICUS
Mme Laura Frambati, Psychologue adjoint
CONTACT
Programme Jeunes Adultes
Rue des Communaux 7
1800 Vevey
Tél.: +41 21 965 73 00
pja [@] nant.ch